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Episode 109
Fae : Bonjour. Excusez-moi, vous travaillez pour le musée ?
Bette : Oui, effectivement…
Fae : Parfait ! Vous pouvez me dire si l’œuvre d’Isabella Pernao est déjà arrivée ou non ?
Bette : Et bien… à vrai dire, je n’ai pas le droit de vous fournir cette information.
Fae : Oh ! Mais vous l’attendez bien… Il s’agit de l’œuvre qui blasphème Jésus Christ.
Bette : Le film fait référence à Jésus de façon symbolique, pas de façon littérale.
Fae : Melle Porter, quelle est l’utilité d’une œuvre pareille ? Hormis attaquer et offenser les gens d’obédience chrétienne ?
Bette : Elle est utile parce qu’elle apporte d’autres perspectives. Tout le monde n’a pas la foi chrétienne. Tout le monde ne croit pas au Ciel et à l’Enfer. L’art est le reflet de tout ça, c’est le miroir du monde où nous vivons.
Fae : Donc si on en croit le CAC, le monde dans lequel nous vivons est un monde sans Dieu !
Bette : Non, je n’ai pas dit cela.
Fae : Melle Porter, avez-vous des enfants ? Simple question.
Bette : Ma partenaire et moi-même attendons un bébé.
Fae : Honte à vous Melle Porter.
Fae : Oui, honte à vous ! Vous contribuez à créer un monde de ténèbres pour votre enfant.
Fae : Melle Porter ! Vous croyez que votre homosexualité vous dispense de toute valeur morale ?
Bette : D’après vos critères, je suis obligatoirement une perverse puisque seul quelqu’un de pervers pourrait montrer cette œuvre !
Fae : Merci de tant de franchise. Oh ! J’espère que vous avez aimé les fleurs… C’est ma façon de vous dire « rien de personnel »…
Bette : Fae Buckley !?
Fae : Bingo !
Episode 110
Journaliste : Avez-vous le sentiment de trahir la confiance du public ?
Bette : Oh non, au contraire, je pense faire confiance au public. De quel droit est-ce que je déciderais de ce qu’il peut ou ne peut pas voir ? Je n’ai pas plus le droit que Mme Buckley de décider pour vous de ce qui va vous ouvrir l’esprit ou éveiller votre curiosité.
Fae : Oh ! Elle recommence avec son discours soi-disant libéral. Ce n’est que de la pure mauvaise foi, pour promouvoir son exposition en toute tranquillité et décliner toute responsabilité quant aux agissements immoraux qu’elle ne cesse d’encourager.
Bette : Mais l’art est fait pour être perçu et ensuite interprété. Il n’est pas là pour défendre un comportement quel qu’il soit…
Fae : Comment pouvez-vous dire que vous ne défendez aucun comportement ? Votre unique objectif est de faire apparaître votre style de vie comme tout à fait normal. Vous espérez amener plus de gens à l’essayer !
Bette : Ecoutez, si j’avais l’intention de convertir plus de gens à mon style de vie comme vous semblez le penser Mme Buckley, est-ce que vous croyez vraiment que je le ferais en montrant des hommes qui se flagellent et qui se ligotent les testicules ? Ces images me mettent moi aussi tellement mal à l’aise que j’ai du mal à les regarder. Alors je doute qu’elles puissent inciter des femmes à devenir lesbiennes.
Fae : Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Je pense tout simplement que… (Quelques mots sont ensuite couverts par une scène entre Marina et Franscesca qui est superposée.) … et faire comprendre aux gens la portée et l’enjeu d’une telle exposition.
Bette : Je n’arrive pas à comprendre ce qui vous fait croire ou penser pouvoir décider pour eux…
Fae : (inaudible)
Bette : Les gens ne sont pas assez responsables pour décider par eux-mêmes d’aller ou non voir une exposition autant controversée ?
Journaliste : Que souhaitez-vous répondre à cela Mme Buckley ?
Fae : Melle Porter est une femme très intelligente n’est-ce pas ? Elle se croit assez intelligente pour nous amener à croire que les obscénités ne sont pas des obscénités, que le blasphème n’est pas du blasphème et que la pornographie n’est pas de la pornographie. Mais toutes ces œuvres parlent d’elles-mêmes. Et quels que soient les efforts que vous fassiez pour les défendre avec vos grands mots, vos belles phrases et votre logique perverse, ce n’est rien d’autre qu’une laide, écœurante, répugnante et atroce pornographie. Vous êtes… une pornographe.
Touchée et un instant déstabilisée autant par les propos que le ton haineux, Bette réussit à se reprendre :
Bette : Je comprends tout à fait pourquoi Mme Buckley est révoltée par la pornographie. Je suis sincère. C’est vrai, c’est brutal, en particulier lorsque ça touche des enfants ou des adolescentes qui se font piéger, qui se font exploiter tout cela parce qu’ils ont fuit quelque chose. Des enfants qui ont manqué d’amour et dont on a abusé. Ca doit être absolument horrible d’avoir une vie de famille aussi désespérée. Et il y a une énorme différence entre de l’art complexe et assez provocateur et la tragédie de la pornographie.
Journaliste : Qu’y a-t-il sur cette cassette ? Est-ce que c’est en rapport direct avec… ?
Fae : Bette, est-ce que vous croyez en Dieu ?
Bette : Je ne vois pas en quoi…
Fae : Parce que si vous étiez croyante ce serait plus simple. Parce que Dieu a déjà fait la part des choses. Oui, il a déjà fait le tri afin de nous simplifier la vie. La foi rend les choses qui peuvent nous paraître compliquées beaucoup plus simples et évidentes.
Bette : Dieu est justement le…
Fae : La Bible condamne l’homosexualité. C’est la raison pour laquelle Dieu a décidé de rappeler à lui l’enfant que portait votre compagne lesbienne. Et c’est une bonne chose. Aujourd’hui, cet enfant est auprès de lui. Et grâce à lui, il n’aura pas à souffrir de la honte qu’il aurait pu avoir à subir un jour si par malheur… s’il avait dû partager votre vie de dépravée !
Bette, sidérée, effondrée, en larmes : Monstre !